À LA MER COMME AMER.
Jusqu’à ce fameux jour où un nouvel élément vint tout bouleverser leur union.
Hélène avait passé une journée épouvantable au super marché où elle est caissière. Une fois a
la maison elle devait s’occuper des enfants et de quelques travaux ménagers.
Alors qu’elle était à la cuisine, elle entendu son mari crié son nom.
- Hélène ! Hélène, je dois ressortir. Une réunion de dernière minute
- À cette heure-ci ? Répondu – t- elle
Il vint l’embrasser rapidement. Kevin n’était pas très expressif et mentait mal.
- Oui… Joseph reçoit des clients dits Kevin.
Joseph était le frère ainé d’Hélène. Kevin et Joseph dirigeaient une société de vente des
matériaux de construction. Ils se battaient pour trouver une place dans le marché. Mais ce
soir-là Hélène s’en doutait fort de la sortie brusque de son mari. Car il était déjà dix-neuf
heures. Épuiser, c’est alors qu’elle fut une demande à son mari.
- S’il te plaît, chéri peux-tu donner un bain aux enfants avant de sortir ?
Kevin haussa les épaules et dit :
- Pourquoi veux tu que je sois en retard à ma réunion ?
Il semblait énerver, mais exécuta rapidement la demande de sa femme et ressortit cinq
minutes plus tard en courant, on croirait voir quelqu’un qui va rater son avion.
- Je suis sorti…les enfants sont propres ! cria Kevin.
- Quoi ? En cinq minutes ? Répliqua Hélène.
Kevin avait déjà claqué la porte.
Hélène se dirigeait vers la chambre des enfants en grognant.
- Papa a oublié son téléphone maman il était pressé dit son fils ainé.
- Cette femme devait vraiment être importante. Kevin ne se sépare jamais de son
téléphone se dit Hélène en elle-même.
Elle prit le temps de mettre les enfants au lit avant de pousser un soupir, elle avait besoin dû
repos après une longue journée. C’est alors qu’elle prit le téléphone de Kevin le déposa sur
Leurs cheveux du lit, elle voulut le mettre dans un endroit sûr lorsqu’un message apparut.
- ‘’Tu ne m’écris plus.’’
En voyant ce message entrant, Hélène pensa que c’était la mère de Kevin qui écrivit à son fils.
Mais elle se dit en elle-même que c’était impossible vu l’heure qu’il faisait.
Elle secoua la tête, hésitant à déposer le téléphone lorsqu’un second message apparut.
- ‘’J’espère que tu vas bien’’.
Qui était cette personne ? S’interrogea Hélène, une seule lettre indiquait le nom : S
Elle s’assit, soudain curieuse. Elle savait que Kevin la trompait, elle s’était déjà résignée à
cet état de choses.
Qui était cette femme S ?
Elle se posait la question ‘’tenais-je vraiment à me pourrir la nuit avec cette énième
infidélité ?
Étais-je prête en ont subir les conséquences ?
Non, la curiosité l’emporta.
Elle s’assit et ouvrit le message.
Elle connaissait le code du téléphone de Kévin. Elle avait entendu un jour en parler avec leur
fils.
- Si je mettais Gilles pour ouvrir mon téléphone . Que dirais-tu d’être la clé du téléphone
de papa ?
Lui disait-il. Hélène était dans la cuisine et avait tout entendu.
Elle lui n’était jamais venu à l’esprit de fouiller le téléphone de son mari. Elle savait déjà ce
qu’il faisait et elle tenait à sa santé mentale. Mais ce soir-là, la curiosité l’enveloppa comme
un manteau en plein hiver, elle voulait à tout prix savoir qui était S. Heureusement pour elle;
le code du téléphone n’avait pas été modifié. Une trentaine de minutes plus tard, elle était
dégoutée.
Elle renvoya tout ce qu’elle avait avalé au diner. Elle ne pouvait y croire. C’était un
cauchemar ce qu’elle venait de découvrir. Elle pensait qu’elle s’était surement trompée. Elle
se dit :
- Kevin ne pouvait pas avoir fait ça !
Elle avait toujours tout accepté de sa part. Mais ceci ne lui semblait plus normal.
Comment faire lorsqu’on découvre que son mari, non seulement, mène une double vie, mais
avec une personne du même sexe ?
Kevin n’avait pas seulement une autre maîtresse. Mais cette maîtresse était un homme.
Elle se mit à pleurer et à crier de rage. Elle ne comprenait pas. Aucune explication claire ne
lui parvenait en esprit.
C’était impossible pour elle d’avaler ce qu’elle venait de découvrir, car se dit-elle,‘' C’est à
la télé qu’on parle des homosexuels. Et ce n’était pas possible dans la vraie vie.’’ Elle passait
la soirée a essayé de comprendre.
Elle se demandait ce dont elle allait devenir avec les enfants après cette découverte macabre;
elle avait pardonné les autres, mais elle était incapable d’accepter un homme !
Elle était au bord du rouleau.
Tout à coup, un autre message arriva.
- ‘’écrit-moi s’il te plaît’’
Encore ce fameux S.
Spontanément en pleurs, elle lui répondit.
- Désolé, je suis occupé !
La réponse arriva rapidement.
- Ça fait deux jours que tu le dis. Nous devons mettre les choses au clair. J’ai des choses
à te dire !
Elle hésita une seconde, puis elle lui répondit.
- Pas maintenant ma femme est endormie tout près de moi. S’il te plaît, elle surveille
mon téléphone. Je te ferai signe
- D’accord répondit le mystérieux S
- Ne t'en fais pas tout ira bien.
- Bonne nuit Kevin.
Ses doigts tremblaient.
- Bonne nuit.
C’était terminé. Elle venait d’avoir une conversation avec un inconnu. En cinq minutes, elle a
transféré les messages dans son téléphone.
Elle lui fallait savoir qui était ce type elle finit par comprendre que pleurer et se morfondre
n’allait rien changer. Elle devait trouver un moyen de rester en contact avec cet homme;
mais comment ?
Le S représentait Simon.
Elle prit le numéro l’enregistra dans son téléphone ainsi donc elle remit le téléphone de Kévin
et elle resta là, les yeux hagards, comme si elle était possédée par le même démon qui tourmentaient cet homme connu de la Bible sous le nom de fou de Gadara que le fils de Mari avait délivré.
Kevin la trouva ainsi à son retour.
- Hélène, ça ne va pas . Tu es malade .
Elle avait bien envie de tout lui vomir au visage. Mais son sixième sens le conseilla de se
retenir. Hélène était une femme de nature très posée, elle levait rarement un mot plus haut que
l’autre. Elle était connue comme une femme avec un tempérament posé, ayant la tête aux
épaules.
Elle put sourire à son mari à travers ses larmes.
- Ça va. Laura m’a appelée. Elle a des problèmes son mari la trompe dite Hélène.
Laura était la sœur d’Hélène. Elle demandait pardon intérieurement au mari de sa sœur à ce
qu’elle venait de dire.
Kevin hocha la tête dite ;
- Je vois !
On ne sait pas ce qu’il voyait, mais il n’allait pas tarder à y voir plus clair. Hélène passa le
reste de la nuit loin de son mari. Elle n’arrivait pas à croire que cet homme à qui elle avait
concentré près de dix ans de sa vie ait pu tomber si bas. Comment avait-il pu ? Les femmes
étaient insuffisantes . S’interrogeait-elle.
Elle ne savait plus où elle était. Et n’avait personne à qui se confier, même pas à sa sœur qui
serait précipitée pour tout raconter à son mari et ça aurait fait le tour de la famille. Ce n’était pas
ce qu’elle voulait. Elle ne voulait pas non plus de regard de compassion et de pitié.
Elle devait trouver une solution et seule. Pendant deux jours, elle hésitait quant à la conduite à
tenir. Elle prit le téléphone de son mari pendant que celui-ci dormait et vérifia si Simon avait
envoyé un message et elle vue qu’il n’avait pas envoyé des messages.
Ça n’allait pas durer bien longtemps, alors elle prit son téléphone et envoya un message à
Simon sa nouvelle rivale.
- Salut, j’étais pris ces jours. C’est Kevin.
J’ai acheté une nouvelle puce. Ma femme a accès à mon téléphone.
J’aimerais qu’on parle ici. Ne m’écris plus sur l’autre numéro s’il te plaît.
Elle attendait fébrilement en espérant que Simon allait répondre. Et juste quelques minutes
plus tard, il lui répondit.
- Salut Kévin, j’ai l’impression que tu m’évites !
- Mais non, qu’est-ce que tu racontes là ?
- As-tu passé une belle journée Kevin ?
Elle hésitait tout en tremblant, elle répondu.
- Très bien merci.
C’est ainsi qu’ils échangèrent durant plusieurs minutes.
À la fin. Elle se demandait ce qu’elle avait fait.
Que voulais-je ? demanda-t-elle
Dire à cet homme de laisser son mari .
Plusieurs questions se déversèrent dans sa petite caboche comme l’eau du fleuve qui se jette à
l’océan. Toutes ce questionnement était dégueulasse à ses yeux.
Les jours qui suivirent ne furent pas de tout repos. Kevin était parti pour un voyage d’affaires;
mais sa femme Hélène se douter fort de ce voyage elle se disait qu’il alla pour un voyage de
plaisir et non d’affaires.
Hélène se demandait si son frère n'était au courant de tout ce que son mari manipulé avec ce
fameux type Simon puisque Joseph était proche de Kévin… finalement, elle résolut que
c’était impossible, car il n’aurait pas laissé passer cette abomination.
Et pendant l’absence de Kévin, Hélène continuée à converser avec Simon. Ce dernier lui
racontait des choses tellement privées. Au début, ça lui dégoutait, et elle voulut l’insulter.
Mais elle se surprise en train à le lire et lui répondre.
Hélène dit à Simon qu’elle préférait les messages à des appels qui allaient la perturber. Simon
ne lui posa pas des questions et continuer à l'a messager.
Hélène se mit à lui raconter des choses sur elle, sur sa famille, sur son mariage bancal. Elle se
mit même à lui confier des choses intimes qu’elle n’avait jamais confiées à personne, même
pas à Kévin son époux.
À une semaine, seulement, Simon prit une place importante dans la vie d’Hélène, elle se
ressentit à nouveau femme. Leurs conversations se prolongeaient tard dans la nuit.
Elle put subtilement retracer l’histoire de Kévin et de Simon. Elle finit par comprendre que
son mari et Simon se sont rencontrés en ligne et ne s’étaient pas encore vus. Simon désirait
donner un autre tour à sa vie après plusieurs déceptions. Kévin aussi lui avait dit s’ennuyer
dans son couple et avait besoin d’un peu d’adrénaline…
Deux hommes qui voulaient vivre une expérience afin d’oublier la réalité.
- Tu es un mec bien finalement, Kevin.
Je crois que tu devrais parler à ta femme comme tu me parles.
Au fond, tu l’aimes encore.
Vous devrez sauver votre couple. Tout comme moi, chacun devrait retourner à la
réalité.
- Que veux-tu dires Simon ?
- On doit arrêter tout ceci… Restons bons amis si c’est possible.
Ce fut une expérience riche, surtout ces derniers jours.
Merci de m’avoir permis d’éviter les pires !
- Que veux-tu dire ?
- J’étais prêt à quitter ce monde, mais nos conversations m’ont amené à tout considérer.
Tu es un chic type. L’ami que j’aurais aimé avoir.
En lisant ses textes Hélène eut envie de rire. En fait, la femme de Simon l’avait quitté;
emportant leurs trois enfants et en vidant tout leur compte en banque. Toute la vie qu’il avait
construite s’était écroulée. Il croyait alors que seul un autre homme allait désormais le
comprendre.
Hélène réalisa qu’elle s’était mise dans une situation difficile. Qu’elle n’arrivait plus à trouver
la porte de sortie.
Contre sa volonté, les échanges avec Simon lui permettaient de tenir. Car elle commençait à
trouver que Simon, était un homme compréhensif et si bon.
Sans jamais l’avoir vu, elle imaginait un homme meurtri dans son âme et dans sa chair.
Mais elle n’arrivait pas à comprendre son mari.
Que cherchait-il réellement ? S’interroger Hélène.
Kévin ne se doutait même pas de ce qui se passait sous son toit.
Son flirt était désormais celui de sa femme.
Hélène était celle qui passait ses nuits accrochée à son téléphone. Simon dit un jour à Hélène
qu’il était mieux de se dire adieu.
C’était devenu impossible puisque Hélène était tombée amoureuse de lui.
Elle l’aimait ! Elle aimait une inconnue, amoureuse d’un homme qu’elle n’avait jamais vu. Un
homme qui avait décidé de tourner la page avec les femmes.
Elle résolue de faire quelque chose. Mais quoi ?
Trompait son mari.
- Simon, j’aimerais qu’on se rencontre !
Il mit des minutes avant de répondre.
- Pourquoi ? demanda Simon
- Je voudrais te voir.
- Désolé, Kévin, tout ceci était un malentendu. J’aime bien les femmes;
Je ne pense pas pouvoir traverser de l’autre côté.
C’était une erreur. Peut-être une thérapie pour moi, car grâce à toi, désormais, j’ai
envie de vivre et de continuer. J’aimerais que toi aussi, tu oublies et continues.
- Tu ne comprends pas Simon j’aimerais qu’on se dise tout ceci en face une dernière
fois.
Il hésita avant de répondre.
Hélène savait que tout cela passait Simon par la tête car elle avait appris à le connaître.
Simon se demanda si c’était vraiment une bonne idée avant de la répondre.
- D’accord ! Quand et où ?
Les dés étaient jetés. Plus possible de faire marche en arrière.
Il restait encore une autre étape à traverser pour Hélène. Elle devait parler à Kevin. Car celui
le promoteur de toute cette histoire.
Un bon matin alors que Kevin s’apprêtait pour le boulot. Hélène lui fit asseoir pour lui parler
et Kévin s’assit sans discuter.
Et Hélène, commença, directement son procès avec des preuves dans son téléphone. Kévin
commença à chercher à se défendre.
- Écoute Hélène, ne prend pas tout à cœur, Simon n’était qu’une lubie. Tu ne crois pas
de tout de même que je sois homosexuel ? je voulais juste m’amuser.
- En flirtant avec un homme Kévin ? c’est malsain
- Que veux tu que je te dise, j’avais besoin de sensation forte.
Hélène secoua la tête. Pour la sensation forte, c’est elle qui l’avait eu.
- De toutes les façons, ça n’a été que quelques jours et j’ai tout arrêté.
Tu peux vérifier mon téléphone. On ne se plus dit bonjour au moins deux semaines.
Je ne peux pas faire ça… continua Kevin
- Je vois
Les rôles étaient inversés c’est Hélène qui devait dire la vérité, alors elle dit.
- En fait, c’est moi qui parle avec Simon et je l’aime.
Kévin ouvrit grandement ses yeux on dirait une personne qui venait de rencontrer Lucifer face
à face, estomaqué. Faisant silence radio devant sa femme, C’est alors que cette dernière prit la
parole et déversa toute sa rancœur, sa peine, les non-dits de leur couple, l’absence de cette
complicité dans leur couple. Seuls les enfants leur liaient encore.
Kévin sauta sur ses jambes
- C’est impossible Hélène. Reprends-toi s’il te plaît. Je suis prêt à te pardonner et oublier
ce que tu viens de dire. Tout ira bien désormais. Nous formerons une bonne famille.
Simon n’était qu’un mirage. Il peut être enterré maintenant.
Hélène souriait et dit :
- toutes ces années Kévin, tu m’as trompée. Tu as eu des relations extra-conjugales.
Ce n’était pas pour t’ennuyer. Malgré ton travail, tu trouvais quand même le temps de
coucher partout.
Je t’ai pardonné il y a trois ans. Tu m’as dit que tu allais arrêter. Mais tu mentais.
Pour aller plus loin, tu voulais essayer les hommes. Tu es même sorti avec mes amies.
J’ai accepté l’humiliation que tu m’infligeais au quotidien au nom de nos enfants.
C’est fini. Cette fois-ci, c’est moi qui te prends ton homme !
C’était une scène surréaliste.
Kévin menaça de tout dire à la famille.
- Vas-y, ne te gêne pas. Tu peux inventer ce que tu veux.
Elle se leva en régressant les épaules en laissèrent quelques mots :
- on se verra au tribunal.
- Tu ne sais même pas si c’est un être humain ! répliqua Kevin.
- Ça ne fait rien, je me suis débarrassé de toi. C’est suffisant pour moi. Cria Hélène.
Hélène venait de prendre un train de non-retour. Elle ne savait pas ce que l’avenir la réservait;
mais elle était sûre d’elle puisqu’elle allait se battre pour ses enfants. Et continuer.
Un inconnu avait révélé le meilleur d’elle en quelques jours. Avec ou sans lui, elle était une
autre femme. Elle allait continuer.
Une semaine plus tard, elle était debout. Elle fouillait le restaurant du regard.
Simon l’avait dit comment il serait habillé. Elle sillonnait du regard tout en regardant le
monde.
Soudain, elle le vit.
Elle sut que c’était Simon.
Il était un homme grand, au vrai sens du terme. Il semblait nerveux et se triturait les doigts.
Elle s’approchait.
Il la regarda.
Elle lui sourit.
Il la rendit son sourire
Hélène : puis-je m’asseoir à votre table?
Simon : Désolée madame, j’aurais bien apprécié. J’attends un ami !
Hélène : Il ne viendra plus sûrement mais je peux le remplacer.
Elle avait déjà pris place.
- Alors Simon ?
Il écarquilla les yeux !
- Qui êtes-vous ?
- Tu disais que les bruits de la pluie te faisaient peur. Tu disais que tu aurais aimé être
astronaute pour toucher le ciel.
- Tu disais que tes mauvais choix avaient sûrement été les meilleures décisions de ta vie.
- Kévin !
- Appelle-moi Hélène. Je suis Hélène !
Il lui regarda.
- Qui es-tu ?
- Une femme, juste une femme ! Est-ce qu’on peut parler ?
Il lui sourit.
- Je suis prêt à t’écouter Hélène. J’ai refusé d’aimer Kévin parce que c’était un homme.
Si c’est Hélène, je suis prêt à écouter.
Elle prit sa main.
Il se regardait dans les yeux.
Hélène ne savait pas ce que l’avenir la réservait mais soudain le soleil brillait à l’horizon.
FIN...

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